Philippe Michel-Kleisbauer

Journal de Marche n°157 – du 20 au 27 novembre 2020

Journal de Marche n°157 – du 20 au 27 novembre 2020

Alors que la situation internationale se tend de plus en plus dans différents points du globe proches de l’hexagone à cause de l’attitude prédatrice de nouvelles puissances, les Américains viennent opportunément d’élire un nouveau Président enclin au multilatéralisme.

Le multilatéralisme c’est l’organisation de débats à plusieurs. La recherche de solutions concertées. La prise de décisions collectives. C’est l’opposé de l’action isolée, unilatérale ou clanique. C’est la recherche d’un consensus qui impose de trouver le centre de gravité de toute chose, le point d’équilibre. L’écoute, la compréhension fine de chaque acteur assis autour de la table et des limites de l’acceptable, négociable, qu’il puisse concéder est la base de cette démarche. Elle tranche avec celle qui consiste à n’écouter que soi-même, ne voir que son intérêt et ignorer ceux des autres comme les valeurs qui leur sont culturelles.

Dans ce contexte, l’Assemblée parlementaire de l’OTAN qui réunit trente pays, maintenant que nous avons intégré la Macédoine du Nord, chambre dans laquelle se retrouvent moins de trois cents parlementaires et observateurs réunis en petites délégations, trouve toute sa place. Forte de relations humaines qui se nouent entre différentes nationalités réunies par la seule volonté d’offrir une riposte sécuritaire aux deux continents riverains de l’Atlantique Nord, l’AP-OTAN est une des rares instances internationales constituée de membres de représentations nationales.

La confiance qui m’a été accordée par mes pairs pour y conduire la délégation française après trois années de travail assidu sans ostentation est une bonne occasion de découvrir ce haut lieu de la diplomatie parlementaire et d’explorer les liens qui y conduisent.