Philippe Michel-Kleisbauer

Journal de Marche n°118 – du 11 au 18 janvier 2020

Journal de Marche n°118 – du 11 au 18 janvier 2020

Alexis de Tocqueville écrivait avec justesse que «chaque génération est un peuple nouveau».

Chaque rencontre avec une classe me rappelle à quel point ce grand défenseur de la Démocratie et des libertés individuelles avait, une fois encore, vu juste. Ces rencontres régulières avec des élèves de classes, concourant au Parlement des enfants est pour moi source d’un optimisme à toute épreuve tant je me rends compte à quel point les causes pour lesquelles nous dévouons nos engagements ne sont autres que des acquis pour eux. C’est le cas généralisé maintenant pour la protection de l’environnement. Depuis deux ans, tous les projets qui m’étaient adressés étaient dédiés à cette formidable cause. Cette année, signe des temps qui changent, c’est une proposition visant à instaurer l’égalité femmes-hommes dans les manuels scolaires qui m’a redonné l’énergie nécessaire à démarrer l’année en prise à des revendications anciennes profitant des peurs persistantes pour contrer l’audace nouvelle, d’un chef d’État et de son gouvernement, décidés plus que jamais à ramener justice et universalité dans l’attribution des retraites.

Que les enfants se saisissent de cette «grande cause nationale» inscrite au programme de Emmanuel Macron et portée, installée et développée par Marlène Schiappa est le signe fort que ce nouveau peuple s’en est emparé pour ne plus l’abandonner.
Notre jeune ministre de l’égalité femmes-hommes peut-être fière de ce résultat lorsque l’on sait le niveau des attaques dont elle fait l’objet et le faible enclin que les médias et responsables ont à relayer son action ô combien essentielle.

L’enthousiasme et la fraîcheur des questions que me pose ce «nouveau peuple» me rassurent sur le fait que la disgrâce des personnes politiques, de la parole publique et de la représentativité ne sera pas durable. Leur intérêt pour la «chose publique» me convainc que, lorsque la majorité parlementaire à laquelle j’appartiens aura achevé sa transformation en transparence, dans son organisation et son fonctionnement, ce «peuple nouveau» gouvernera notre pays dans une Europe de confiance.

Ainsi suis-je enclin à penser que nous devons rapidement remettre l’ouvrage sur le métier et reprendre la transformation de nos institutions là où nous l’avons laissée, pas seulement pour nous, mais pour cette nouvelle génération.