Philippe Michel-Kleisbauer

Journal de Marche N°109 – Du 26 octobre au 1er novembre 2019

Journal de Marche N°109 – Du 26 octobre au 1er novembre 2019

Un week-end passé à la rencontre de mes concitoyens sur le terrain assez remontés contre nous alors même qu’ils saluent les réformes que nous faisons et que, pour une fois nous faisons ce que nous avions dit. Mais si malgré tout ils sont globalement critiques à notre égard c’est entre eux qu’ils sont les plus durs et cela m’inquiète. 

Ainsi à la lecture de mon journal ce vendredi 1er novembre au matin en attendant mon avion après une session parlementaire qui s’est finie tard la veille, je ne peux qu’être effrayé de la stratégie des syndicats de miser sur le blocage de la SNCF. Ce qui m’effraie est qu’ils pensent représenter la France alors que ce n’est pas le cas. Vraiment pas le cas. 

Leurs thèses désuètes selon lesquelles la revendication par la grève et les manifestations le plus souvent dégradantes pour ne pas dire violentes est la loi pour qu’une minorité prenne le contrôle sur une masse et obtienne du gouvernement des années – parfois – et des avantages – surtout – sur le reste des concitoyens est devenu insupportable pour cette fameuse masse. Et, à cette heure où la CGT imprimait une affiche dégueulasse, odieuse, inexcusable contre les CRS et la police, il va malheureusement bientôt venir les temps où ils seront heureux d’obtenir la protection de forces de l’ordre face à une population usée jusqu’à l’excès par leur cinéma. 

La semaine quant à elle a été occupée – en ce qui me concerne – à participer aux débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, le vote du budget de la défense nationale et des anciens combattants, ainsi que le budget de la politique extérieure de la France et l’aide au développement jusqu’à hier tard.

Il est dommage que là encore, ceux qui sont prompts à se jeter sur des micros ou sous l’oeil des caméras des chaînes d’infos en continue comme des addicts au jeu se jettent sur des machines à sous, ne soient pas là pour débattre en séance de l’importance de l’aide au développement. 

Prompts à dire tout et son contraire – voire n’importe quoi – lorsque se pose la question des migrants ou de l’immigration, il n’y plus personnes lorsqu’il s’agit de réfléchir à ce que nous devons faire et comment le faire dans ces pays fuis par leurs nationaux. Ceci est bien la preuve qu’ils ne s’emparent du sujet que pour des raisons électoralistes  à court terme mais pas sur le fond.

Le fond nous essaierons ensemble de le construire au cours d’un prochaine débat auquel j’aurai prochainement le plaisir de vous convier sur la base de ce courrier à moi adressé par le maire de Fréjus et son conseil municipal.

Leur inquiétude,  leur peur et enfin leur rejet sont exprimés au travers d’une motion du conseil municipal qui a précédé un couvre feu par eux décrété après que moins d’une dizaine de jeunes, d’un groupe plus nombreux, quarante trois au moins, de mineurs isolés aient été placés dans un camp de vacances de la ville et y aient commis des actions réelement violentes et condamnables.

Vous découvrirez ici ce jour la lettre du Maire mais point encore ma réponse. Car par respect républicain je ne pouvais me permettre de la publier avant d’être certain que les idylles fréjusiennes l’aient eu. Nous ne partageons pas les mêmes idées mais je n’en garde pas moins à l’esprit qu’ils ont été régulièrement élus et en cela souverains dans leurs décisions. Ce que je ne saurais remettre en cause tant je suis attaché à la démocratie et aux principes de la Vème République. Ainsi je vous invite à revenir consulter votre Journal de Marche en milieu de semaine afin de la retrouver.

Vous comprendrez dès lors que je ne fais pas partie de ceux qui essaient de lever une polémique en intentant un procès au Chef de l’Etat parce qu’il a accordé un entretien à l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles » que je vous invite à lire. 

Ce sectarisme n’a rien de démocratique et se situe dans le droit fil des agissements que je dénonce en ce début de journal et que je combats.